
Ce sont essentiellement les « meilleurs éléments », ceux qui font leur travail dans les règles de l’art, qui sont aussi les plus exposés au mal-être lorsque les critères de qualité dans l’exercice des fonctions sont revus à la baisse. Comme dans cet exemple, passer d’une logique de service à une logique économique transforme les valeurs en profondeur.
On ne se reconnait plus alors dans ce que l’on fait, et ce manque de reconnaissance de soi par soi empêche en tout premier lieu le plaisir au travail, la fierté qu’on en retire. On ne fait plus du « bon boulot », cela démotive.
De plus, cela entrave de fait, l’élaboration de l’identité professionnelle puisque l’on est dans un conflit éthique avec son activité, alors même que l’on aime son métier : on voudrait pouvoir l’exercer autrement et mieux, mais on ne peut pas !
Les personnes ayant une très grande conscience professionnelle restent des sentinelles essentielles pour la préservation du « bon boulot ».
Ce suicide intervient alors même qu’une enquête de 8 mois menée par le CNRS de Toulouse sur le management et les conditions de travail, vient d’être lancée dans la police.
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Emmanuelle PERRIER
Extrait de ma curation Stress et Travail.
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