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Epuisement professionnel : entre burn out et burn in


« L’épuisement professionnel » dit aussi classiquement « burn out » a dans cet
article 3 visages :

– Je suis frénétique, dans un rythme fou de suractivité, d’intensification de mon travail. Pour tenter de palier tout ça, je développe polyvalence et réactivité. Cool pour ma prochaine évaluation, mais bon, ouf, je n’en peux plus quand même, faudrait pas que ça dure !
– Je suis dans un état où je ne conteste plus. D’ailleurs, pourquoi faire ? Mon travail n’ennuie, ne m’intéresse plus. J’y viens mais je ne me sens pas impliquée du tout par la question. Je suis mal, mais je n’ai plus envie de lutter…
– Usée, je préfère rester à l’écart, tranquille. De toute façon, on ne me voit plus au travail. Et on voit encore moins ce que je fais. J’apprécierais volontiers un minimum de retour mais bon, faut pas rêver…

Ces 3 états psychologiques délétères au travail sont bien sûr le résultat de facteurs multiples et variés non exhaustivement décrits ici.
Néanmoins, leurs conséquences font toutefois courir un risque réel et concret à l’entreprise.
3 santés sont ici en jeu : la santé psychologique et physique du professionnel d’abord, puis celle économique de l’entreprise à laquelle il appartient.
Car si l’hyper-activité offre une « production personnelle » satisfaisante à première vue, il n’est pas écrit que cela dure longtemps… le corps a ses limites. De même pour les 2 autres visages où la situation peut rappeler celle du présentéisme, qui serait alors un « burn in », où les professionnels travaillent alors à 70% de leurs moyens… ouch ! (Voir mes précédents billets à ce sujet).

Comment faire croître son entreprise si l’un des leviers majeurs de création de valeur, l’homme, est entravé par sa mauvaise santé ?…

Tout ce que vous venez de lire est prévisible et peut donc être évité par anticipation.

La fierté du travail bien fait est un redoutable moteur de motivation intrinsèque !
Relancez-la en interrogeant sur « comment le professionnel conçoit le bon boulot » selon son point de vue, et ce dont il aurait besoin pour y arriver. Il n’est pas forcément question d’investissement lourd en matériel pour cela, mais plutôt d’un investissment collaboratif pour comprendre.

En tant que manager, ou coach, prenez conscience que c’est dans le fait de réussir à bien faire ce qu’on a à faire, qu’est le plaisir ! Ces questions doivent être discutées, sans juger pour libérer la parole, sans écarter ceux qu’on suppose désintéressés. La question du travail, de l’activité, est puissante en management.
Faîtes au mieux, avec justesse et sans jugement, c’est vous qui tenez le cadre des échanges, qui favoriserez l’émergence des solutions et arrangements communs.

Emmanuelle PERRIER

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Classé dans Management, Psychologie

Sentiment d’insécurité au travail & présentéisme (burn in) : quel lien ?


Forcément : quand je suis préoccupée par quelquechose, il m’est difficile de me concentrer sur ce que j’ai à penser et à faire. Ce d’autant plus que je me sens en insécurité, c’est-à-dire que mon intégrité psychique ou physique est potentiellement menacée.
Le sentiment d’insécurité n’est pas strictement lié à un danger visible, concret et immédiat, mais peut-être insidueux et abstrait, et donc tout aussi réel. Il est d’autant plus « consistant » et envahissant qu’il se prolonge dans le temps.

Si je ne m’en occupe pas, si je ne cherche pas à trouver ce qui en est la cause, l’inquiétude sourde m’empêchera de faire mon travail correctement. Je serais là, en poste, présente mais l’esprit ailleurs, désengagée de mon activité, démotivée à la longue. Démotivée par le fait de ne pouvoir reprendre le dessus sur ce que je fais car prise par mon stress, insatisfaite du travail réalisé, peu efficace. Et là, sympa de rentrer le soir à la maison dans cet état là, et plus encore de me lever le matin et savoir ce que je vais retrouver au travail…

Tendue, j’y serai donc présente physiquement sans l’être totalement psychologiquement. Réel inconfort pour moi, cela me coûte beaucoup en énergie, je suis en « burn in » (je ne dors pas si bien la nuit, en tout cas ne me repose pas), mais cela coûte aussi beaucoup à mon entreprise. Bien plus que si je m’absentais…

A qui le dire ? A mes pairs, mon délégué du personnel, mon patron ? Pas seulement. Un psychologue du travail fait aussi le lien entre les professionnels d’une organisation qui n’échangent pas assez correctement pour comprendre, et ainsi trouver de quoi rétablir un fonctionnement plus fluide.

Emmanuelle PERRIER

Pour aller plus loin…

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Classé dans Psychologie

Le présentéisme (burn in) vous connaissez ? C’est du luxe !


Le présentéisme au travail coûte plus cher que l’absentéisme. Un collaborateur fidèle au poste mais désengagé, car surmené, connaît une baisse de productivité préjudiciable à l’entreprise.
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