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Talents et Risques Psychosociaux : quel lien ?

Ah, le talent ! Que de fantasmes quand on l’évoque ! Et pourtant, serait-il vraiment si « extra-ordinaire » que ça ? Plusieurs professionnels des RH se sont penchés sur la question ici :

Et tous s’accordent à dire que le talent est d’abord individuel !

Potentiellement donc, nous en avons tous ! Mais comment le faire émerger ?

Je fais une brève analogie.

Une graine ne pourra se développer que si elle est dans un environnement favorable.
Elle pourra alors déployer tout son potentiel, sortir ses pousses, croître.
Enfin on pourra reconnaître non seulement que ses feuilles sont vertes mais voir aussi qu’elles sentent le basilic…

Avec les hommes c’est pareil !
Nous avons besoin de pouvoir développer nos qualités propres grâce aux apprentissages de base bien sûr, mais aussi de les déployer (via le travail) aux seins d’organisations et de relations favorables. Enfin, la reconnaissance d’un savoir-faire spécifique donne au talent toute sa visibilité donc sa valeur. Car sinon, que serait une qualité ou un talent qui n’est ni vu, ni reconnu ?!

Mais quel rapport avec les facteurs de risques psychosociaux ?

Et bien selon vous, comment voir émerger des talents si les professionnels sont en situation de surcharge de travail, contraints par le temps, sans autonomie, isolés, dans une sale ambiance, coincés dans des tâches dans lesquelles ils se sentent mal, et qu’en plus ils se sentent en insécurité vis à vis de leur avenir  ?… J’ai presque envie de faire un raccourci et dire que la probabilité d’apparition de talents pourrait être inversement proportionnelle à l’apparition des facteurs de risques psychosociaux 😀

Prévenir ces facteurs de risques c’est permettre à chacun d’exprimer de quoi il est capable… et même plus ! Car :
– Quand je réussis à faire mon boulot correctement dans lequel j’ai impliqué mes valeurs et mes compétences, je m’y sens bien, je m’y retrouve (sentiment de cohérence personnelle, de bien-être).
– Quand il est en plus reconnu (par la hiérarchie, les pairs, les clients…), cette valorisation lui donne alors tout son sens ! Je me sens motivée, appartenir à un corps de métier, engagée dans mon entreprise, j’aime venir y travailler (l’extase !)
– De fait, en plus de favoriser l’émergence d’idées, de qualités, de création de valeur(s)… des effets bénéfiques d’un second ordre sont observés : une réduction de coûts via une baisse de l’absentéisme, du présentéisme, du turn over… Être bien au travail est un enjeu socio-économique indéniable.

Mais est-ce le talent qui est élitiste finalement ou les conditions de travail qui permettent son expression et sa visibilité ? Un petit exemple concret pour vous le montrer vaut mieux qu’un long discours 😉

Emmanuelle PERRIER

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Management : l’effet moteur du collectif

Micro topo sur la motivation et le collectif de travail après avoir lu cet article de L’Expansion.

C’est vrai ça, quel lien d’ailleurs !?

Un collectif de travail n’est pas une collection d’individus rassemblés quelque part « pour faire genre on bosse ensemble ! » (ça sent la réunionnite stérile là !)

Car voici ce que l’on trouve dans un collectif qui discute de son (ses) activité(s) professionnelle(s) :
– Un sentiment d’appartenance à un groupe, à une histoire professionnelle, qui éloigne du sentiment d’isolement.
– Un sentiment de reconnaissance pour le professionnel que l’on est (de son identité professionnelle).
– Des échanges des savoirs-faire qui enrichissent alors chaque individu grâce aux techniques de chacun : sacré soulagement aussi de savoir qu’en se serrant les coudes, on sort d’impasses ou de difficultés !

Bureau, atelier, machine à café, resto, tous les lieux favorables à se parler sont valables. Et ça commence souvent par les résultats du foot la veille, la nounou du dernier qui est malade, le déj de dimanche prochain chez les beaux-parents (au secours !!)… avant de dériver immanquablement sur le boulot puisqu’on y est ! Même entre collègues à l’extérieur de la société on parle boulot ! Managers, allez-y tout schuss et laissez vos collaborateurs discuter entre peux ! Car…

Ces temps passés à échanger restent un investissement rentable indéniable pour l’entreprise ! Et oui :
– Le plaisir de se sentir intégré (par reconnaissance des pairs) dans une aventure humaine fait s’engager plus volontiers.
– Le croisement de compétences accroît la probabilité de voir émerger des idées, des talents, augmente la créativité.
– Ne pas avoir à venir au travail le matin en trainant des pieds induit une motivation intrinsèque (la plus forte et durable) qui contribue à réduire le turnover.

Il n’y a pas besoin d’investir beaucoup en argent pour voir des améliorations dans ses équipes. Laisser de la latitude pour discuter peut faire beaucoup et rapidement.

Emmanuelle PERRIER

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